Les habits neufs de l'empereur est un conte d'Hans Christian Andersen, publié pour la première fois en 1835. Ce conte met en évidence et illustre bien le secret de Polichinelle. Il illustre également le phénomène selon lequel on n'ose pas avouer son ignorance ou son désaccord face à une opinion ou à une théorie de crainte de paraitre bête aux yeux des autres, ou bien notre approbation feinte d'une opinion ou d'une théorie pour avoir l'air intelligent ou érudit. Il est également connu sous le titre Les habits du roi.
Résumé :
Il y a de longues années vivait un empereur qui aimait par dessus tout être bien habillé. Il avait un habit pour chaque heure du jour.
Un beau jour, deux escrocs arrivèrent dans la grande ville de l’empereur. Ils prétendirent savoir tisser une étoffe que seules les personnes intelligentes pouvaient voir et proposèrent au souverain de lui confectionner des vêtements. L’empereur pensa que ce serait un habit exceptionnel et qu’il pourrait ainsi repérer les personnes intelligentes de son royaume.
Les deux charlatans se mirent alors au travail.
Quelques jours plus tard, l’empereur, curieux, vint voir où en était le tissage de ce fameux tissu. Il ne vit rien car il n’y avait rien. Troublé, il décida de n’en parler à personne, car personne ne voulait d’un empereur sot.
Il envoya plusieurs ministres inspecter l’avancement des travaux. Ils ne virent pas plus que le souverain, mais n’osèrent pas non plus l’avouer.
Tout le royaume parlait de cette étoffe extraordinaire.
Le jour où les deux escrocs décidèrent que l’habit était achevé, ils aidèrent l’empereur à l’enfiler.
Ainsi « vêtu » et accompagné de ses ministres, le souverain se présenta à son peuple qui, lui aussi, prétendit voir et admirer ses vêtements.
Seul un petit garçon osa dire la vérité : « Mais il n’a pas d’habit du tout ! ». [ou dans une traduction plus habituelle : "le roi est nu !"]. Et tout le monde lui donna raison. L’empereur comprit que son peuple avait raison, mais continua sa marche sans dire un mot.
Syndrome des habits de l'empereur :
En 1971, Frank Gross publia un article dans le
New England Journal of Medecine concernant une pathologie qu'il baptisa « syndrome des habits de l'empereur », en référence au conte d'Andersen. Il décrit comment un diagnostic erroné peut être confirmé par plusieurs médecins par « contamination » du diagnostic précédent.