« Aladin la salua avec joie. »
Illustration par Virginia Frances Sterrett (1928). Aladin et la Lampe merveilleuse est un conte souvent présenté avec les Mille et Une Nuits. Le nom d'Aladin provient de l'arabe علاء الدين : Alā' ad-Dīn, qui signifie littéralement « Noblesse de la foi ».
Résumé :
Un jeune homme, pauvre et sans ressources, Aladin (ou Zakaria), est pris comme disciple par un maître qui dispose de pouvoirs magiques. Au terme d'un long voyage, le maître lui demande d'aller chercher une lampe, en lui confiant pour cela un objet magique mineur. Mais Aladin préfère conserver la lampe pour lui-même : le maître l'abandonne alors dans les ténèbres de la grotte où gisait la lampe, et part. Mais la lampe est hantée par un grand génie...
Dans sa variante populaire, Aladin parvient à maîtriser les pouvoirs de la lampe et devient ainsi riche et puissant. Mais son méchant maître tente alors de récupérer la lampe, notamment en exploitant l'ignorance de la femme d'Aladin, qui cède la lampe pour des babioles, ou, plus tard, en poussant Aladin par son intermédiaire à profaner un œuf de Rokh, provoquant la fureur de ce colossal oiseau mythique, qui s'avère être le maître véritable de la lampe. Aladin doit alors de nouveau faire preuve de ses capacités à récupérer ou conserver la lampe, et finalement triompher.
Il existe néanmoins une variante, comme Le Chandelier aux sept derviches, où Aladin ne parvient pas à maîtriser la lampe. Après une nouvelle tentative pour tromper encore son maître, pourtant bon, il est puni de sa bêtise et de son ingratitude en perdant tout.
Pistes interprétatives :
Le conte est parsemé d'allégories : la lampe et les pouvoirs magiques du maître pourraient symboliser la connaissance, le voyage, les longues études, et la grotte ténèbreuse, l'ignorance. Les deux variantes apparaissent alors comme deux issues possibles de l'apprentissage : selon qu'Aladin maîtrise ou non les connaissances qu'il a eu l'occasion d'apprendre, il pourra se jouer de son maître ou au contraire tout perdre.
Histoire Littéraire du récit :
Souvent associé aux recueil Les Mille et une nuits, Aladin et la Lampe merveilleuse ne fait cependant pas parti des manuscrits originaux, contrairement à une idée largement répandue.[2] Il s'agit en réalité d'un ajout tardif, artificiel. Il en est de même pour les hitoires de Sinbad et d'Ali Baba et les quarante voleurs. Cette nouvelle mouture élargie des Mille et une nuits sera largement diffusée au XVIII ème siècle notamment avec la version d'Antoine Galland.
Complément :
Adaptations.